1941 : Naissance de l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France (AOCDTF) à Lyon.
1943 : L’AOCDTF est reconnue d’utilité publique.
Les années 1945-1970
Les premières années de développement de l’AOCDTF ont été principalement marquées par la construction du réseau d’accueil : les Maisons des Compagnons du Devoir et du Tour de France. Ce réseau comporte toujours les quatre mêmes caractéristiques.
Il est composé :
- d’un lieu hébergement avec des chambres et sanitaires,
- d’un lieu de restauration avec une salle à manger et des espaces de vie communs,
- d’un lieu de formation avec des ateliers et des salles de cours,
- d’une règle de vie en communauté.
Les années 1970-1990
La construction du réseau d’accueil se poursuit et se développe avec des maisons de plus petites tailles (20 à 50 lits) dans de plus petites villes. L’objectif est de constituer un réseau d’accueil dans les territoires afin d’être proche des bassins d’emploi. Le voyage des jeunes commence aussi à s’organiser et se développer hors frontières, nous commençons à passer d’un tour de France à un tour d’Europe.
Dans les années soixante-dix apparaît le développement du système de formation, avec plus particulièrement la mise en place de l’apprentissage par le biais de l’action appelée « première qualification ». Ensuite, ces actions sont prolongées dans un cadre d’apprentissage classique au sein de Centres de Formation d’Apprentis.
Les Compagnons du Devoir mettent en place les premières actions de formation continue suite à la loi Delors du 16 juillet 1971. Cette loi introduit une obligation de dépense de formation à la charge des entreprises, pour un taux de 0,80% de la masse salariale brute pour les entreprises de plus de dix salariés. La loi pose le principe d’un financement privé de la formation.
Les Compagnons du Devoir capitalisent leur savoir-faire en le rédigeant dans les ouvrages intitulés l’Encyclopédie des Métiers, ces travaux sont une véritable démarche de recherche et de développement pluridisciplinaire.
Les années 1990-2000
Les années quatre-vingt-dix voient le développement de l’apprentissage avec le passage de 500 apprentis à 5 000 apprentis. Les Compagnons du Devoir mettent en avant 4 points clés qui leurs sont propres : une rémunération au double du minimum conventionnel, une alternance qui respecte l’organisation du travail des entreprises, une formation en centre de formation qui est effectuée par un homme de métier accompli qui réalise des allers-retours très réguliers avec l’entreprise, une exigence de travail personnel des jeunes entre les périodes de formation.
Le voyage à l’international se développe, pour les jeunes du Tour de France, avec 400 jeunes qui voyagent hors frontières.
Les Compagnons du Devoir développent plus fortement l’activité de formation continue.
Les Compagnons du Devoir mettent en place une réflexion-action sur le Devenir des métiers. Cette démarche de recherche et de développement porte un regard neuf et éclairé sur les métiers, afin d’anticiper leur avenir.
Les années 2000-2010
Le réseau naissant d’Instituts de métiers passe à une équipe composée d’une quinzaine de responsables d’Instituts. Ce réseau est complété par un Institut de la transmission dont l’objectif est de former et d’accompagner les acteurs de la Transmission, comme les tuteurs en entreprise.
D’autre part, les Compagnons du Devoir développent l'action Entreprendre. Il s’agit d’une cellule qui forme les jeunes, les salariés et les futurs chefs d’entreprises aux fonctions à responsabilités. L’objectif est de préparer des hommes et des femmes sur le plan professionnel et humain et de les accompagner sur les divers aspects de l’encadrement et de la gestion.
Les Compagnons du Devoir continuent de se différencier en développant pour les apprentis des séjours de trois semaines de mobilité hors frontières. Actuellement, 100 % de l’effectif des apprentis part chaque année grâce ce système.
Les Compagnons du Devoir sont le centre de formation leader en France dans ce domaine.
Le compagnonnage s’ouvre à de nouveaux métiers et intègre les électriciens, les peintres et les paysagistes.
En 2004 : Les femmes sont intégrées au Tour de France des Compagnons du Devoir.
En 2010 : Le compagnonnage est reconnu comme réseau de transmission des savoirs et des identités par les métiers, au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Depuis 2010
Les Compagnons du Devoir ont développé leur projet associatif : La Grande École des Hommes de métier en compagnonnage. Les Compagnons du Devoir souhaitent permettre à chaque jeune d’aller au maximum de ses possibilités sur les plans professionnel, culturel et humain.
Les Compagnons du Devoir proposent de nouveaux parcours aux jeunes, notamment en permettant aux jeunes bacheliers d’intégrer les Compagnons du Devoir avec une première année en classe préparatoire (prépa métier).
Les jeunes ont désormais 3 possibilités d’entrée chez les Compagnons et 3 parcours leurs sont proposés :
Le projet associatif, la Grande École des Hommes de métier en compagnonnage, intègre 4 objectifs :
• offrir aux jeunes un parcours d’expériences pros variées en France et à I'international.
• valider sa formation par une licence et depuis le 19 juin 2012, les Compagnons du Devoir dans le cadre de leur partenariat avec le CNAM ont obtenu leur habilitation auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour permettre aux jeunes de valider des DEUST et des licences => + de précisions dans les prochains jours.
• participer régulièrement à des défis ou des projets pour apprendre ensemble et autrement.
Exemples :
- réaliser son chef-d’œuvre,
- participer à des projets comme le défi Innover ensemble, ou la cinquantaine de projets réalisés avec des jeunes en formation dans d’autres grandes écoles.
- les Olympiades des Métiers.
- l’un des meilleurs apprentis.
• développer l’esprit « d’entreprendre » et de progrès dans nos métiers.
Pour en savoir plus, vous pouvez consultez les ouvrages suivants :